Depuis le début de l’année, le « sénat belge se penche sur le sujet » de la GPA[1]. Il a « procédé a des auditions » de juristes et de psychologues, et « fait circuler un questionnaire allant dans le sens d’un encadrement de la GPA, comme en Grande Bretagne ». Les associations de femmes du centre démocrate humaniste (CDH) s’étonnent d’avoir été « ignorées » par le Sénat : « La maternité n’est elle pas aussi une affaire de femme ? »
Elles reconnaissent que « le désir d’enfant est profondément humain », et salue le « souhait généreux de donner la vie et de créer une famille », mais « refusent une société où tout désir doit devenir un droit, où le droit à l’enfant primerait sur les droits de l’enfant ». Défendant par ailleurs les droits à la santé sexuelle et reproductive, les femmes CDH « estiment que la GPA ne constitue pas un progrès social ni pour les femmes ni pour les enfants » et que cette pratique porte atteinte à la dignité des femmes et des enfants.
Les « femmes CDH » demandent « que le législateur examine la possibilité d’interdire toute GPA ». Elles s’associent aux prises de position de 160 signataires de 17 pays « pour l’arrêt immédiat de la GPA » (cf. Gènéthique du 12 mai 2015) et des auteurs belges du texte : « Grossesse pour abandon : on n’encadre pas une mauvaise pratique, on la combat ». Elles plaident également pour « que la Belgique prenne, avec d’autres pays, une initiative internationale pour combattre une pratique mondialiste, comme la France l’a suggérée » (cf. Gènéthique du 14 septembre 2015).
[1] Actuellement, en Belgique, « en l’absence de législation spécifique, la GPA est ‘tolérée’ ».
La Libre (13/10/2015)