"La réduction embryonnaire", qui consiste à éliminer un ou plusieurs embryons dans le ventre d’une mère attendant des jumeaux, des triplés ou des quadruplés est le « secret le mieux gardé » de la fécondation in vitro.
Cette question « sensible », Liza Mundy, journaliste au Washington Post, l’aborde sans détours dans son livre intitulé Everything Conceivable, dans lequel elle consacre une large interview à l’obstétricien Mark Evans.
Du fait du nombre croissant de grossesses obtenues par les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP), le risque de grossesses multiples est en pleine explosion. Et personne ne tient de comptes sur combien d’embryons sont ainsi éliminés.
Le Dr Evans constate qu’à ses débuts, 40 à 45% de ses patients avaient des quadruplés. Aujourd’hui cela en concerne à peine 20%. A la question de savoir si la "réduction embryonnaire" est éthique, le Dr Evans répond que si l’on peut passer de 1 à 0 bébé dans le cadre d’une IVG, il n’y a pas de raison que ce soit moins éthique de passer de 2 à 1 bébé.
On ignore tout des conséquences de ce type d’avortement sur la mère et sa relation avec l’enfant survivant. Après "une réduction embryonnaire", la plupart des femmes se sentent soulagées mais connaissent une phase dépressive quelques temps plus tard. Isaac Blickstein explique que les rencontres avec ces femmes révèlent de nombreux troubles de deuil.
BioEdge 31/05/07 – Washington Post