Alors que le 28 mars dernier, la proposition de loi du Parti radical de gauche visant à autoriser la recherche sur l’embryon n’a pas pu être votée (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 29 mars 2013), le gouvernement a promis de faire revenir le sujet dans l’hémicycle avant l’été. Si tel est le cas, on assisterait ainsi à une véritable “accélération de l’examen [qui] laisse songeur“. Et ce d’autant plus lorsqu’on sait que les radicaux avaient déjà tenté de faire passer le premier projet de loi “en catimini” lors d’une niche parlementaire . “Pourquoi un tel empressement de la part du gouvernement?”, s’interroge le journaliste. Pour Jean-Christophe Fromantin, député-maire UDI de Neuilly-sur-Seine, le comportement du gouvernement “est de la pure tactique politicienne“.
Le journaliste mentionne par ailleurs l’existence d’éventuelle “motivations idéologiques et pragmatiques” à l’origine de ce texte. Jean-Christophe Fromantin le confirme : “la recherche sur l’embryon est un important outil d’accélération pour la mise en point de produits pharmaceutique“. Il dénonce d’ailleurs les possibles “pressions exercées sur tel ou tel” parlementaire.
Mais “hasard du calendrier, les députés de l’opposition pourraient […] bénéficier de l’élan suscité par l’initiative citoyenne européenne ‘Un de nous‘, pour mobiliser derrière eux les citoyens sensibles à la défense de la vie“. Ce que confirme Philippe Gosselin député UMP de la Manche qui considère que “les citoyens aussi ont un rôle à jouer“. La pétition doit atteindre 1 million de signatures avant le 1er novembre. Les Pays-Bas, l’Autriche, l’Italie, la Pologne, la Slovaquie, l’Espagne et la Hongrie ont déjà rempli leur quota de signature. La France qui doit obtenir 60 000 signatures, en est actuellement à un peu plus de 30 000.
Le gouvernement pourrait-il à nouveau faire fi d’une mobilisation aussi importante?
Famille Chrétienne (Antoine Pasquier) 15/06/2013