Les Membres du Parlement britannique ont largement voté en faveur de l’interdiction des avortements sélectifs selon le sexe de l’enfant à naître (Cf. Synthèse Gènéthique du 4 novrembre 2014). Cette motion a été déposée afin d’apporter des « clarifications urgentes » à l’Abortion Act qui ne dit pas explicitement que le sexe n’est pas un motif pour avorter. Ces clarifications ont été jugées nécessaires après que la British Medical Association a justifié de tels avortements dans certaines circonstances.
La proposition de loi est portée par Fiona Bruce et 10 autres députés féminins issus des trois grands partis politiques de Grande-Bretagne. La proposition a été présentée hier au Parlement selon la procédure des « dix minutes réglementaires »[1] . Il est rare que cette procédure aboutisse à une loi, mais le vote est quasi unanime : 181 votes pour et 1 vote contre la proposition d’interdire les avortements sélectifs selon le sexe.
Ce vote se poursuivra donc par une deuxième lecture à la Chambre des Communes, le 23 janvier 2015. Les élections générales étant fixées au mois de mai 2015, il est peu probable que la prochaine session parlementaire accorde du temps à cette proposition pour un débat. Néanmoins, pour les tenants de la campagne Stop Gendercide, ce vote donne un signal au Gouvernement à qui ils demandent d’améliorer l’accueil des femmes enceintes, souvent victimes de pressions, par la société.
Note de Gènéthique :
[1]La procédure des 10 minutes règlementaires est une initiative législative selon laquelle l’intéressé dispose de dix minutes réglementaires pour présenter oralement sa proposition de loi. L’opposition dispose du même temps pour s »y opposer .