Jeudi 8 avril, le gouverneur du Nouveau-Mexique, Michelle Lujan Grisham a signé la loi « Elizabeth Whitefield sur les choix de fin de vie », du nom d’un juge du Nouveau-Mexique promoteur du suicide assisté et décédé en 2018. La loi entrera en vigueur le 18 juin 2021.
Selon les termes de la loi, les patients en phase terminale ayant six mois ou moins à vivre pourront demander une substance létale. Le diagnostic du patient devra être approuvé par deux « experts médicaux ». Par ailleurs, le patient devra passer un examen attestant de sa « capacité mentale ».
Suite à l’opposition de certains sénateurs, le texte a été amendé afin d’interdire le recouvrement d’assurances vie, ou encore de supprimer une disposition qui aurait offert « une large protection en matière de responsabilité civile aux agents médicaux participant au processus ».
Pour Matt Vallière, directeur exécutif du Fonds d’action pour les droits des patients, opposé à ce type de législation, cette loi « ne fera que rendre encore plus difficile l’accès à des soins médicaux de qualité pour les personnes handicapées, les personnes de couleur et les personnes économiquement défavorisées ». Il craint en effet que les compagnies d’assurance favorisent le financement du suicide assisté plutôt que de coûteux traitements. Une inquiétude partagée par les évêques de l’Etat.
Aux Etats-Unis, le suicide assisté est à présent légal dans neuf Etats auxquels s’ajoute le district de Columbia. Le premier Etat à l’avoir légalisé est l’Oregon, en 1997. Dans cet Etat, le nombre de personnes ayant recouru au suicide assisté est passé de moins de 50 à 245 en 2020. Cette même année 67 personnes qui l’avaient demandé sont décédées naturellement.
Source : Washington Times, Cedar Attanasio (08/04/2021) – Photo : iStock