En Ecosse, Ross et Chris Muller ont obtenu du NHS[1] le financement d’une fécondation in vitro (FIV). Une « première » depuis la levée de l’interdiction par le gouvernement écossais en 2018 de financer les procréations médicalement assistées réalisées dans le cadre gestation par autrui. Les deux hommes attendent maintenant la naissance d’un petit garçon qui naîtra d’une mère porteuse « cet été ».
« La FIV est disponible pour les couples homosexuels sur la même base que pour les couples hétérosexuels, mais dans de nombreuses régions, le NHS ne finance pas les traitements impliquant une mère porteuse. » Après un premier refus du NHS et après avoir contacté leur député, les deux hommes ont finalement obtenu gain de cause.
Ils ont eux-mêmes trouvé la mère porteuse en Angleterre. « Huit embryons ont été créés » à partir d’ovocytes issus de dons et du sperme de Ross. L’un des embryons a ensuite été transféré dans l’utérus de la mère porteuse « en novembre dernier ». Chris espère que d’autres suivront leurs traces, se réjouissant que « beaucoup de choses [aient] changé depuis ce que nous avons vécu », comme le fait que « les formulaires ne disent pas “mère et père”, mais “parent A et B” ».
En Ecosse, « les couples admissibles ont droit à trois cycles de FIV financés ». Deux cycles sont financés au Pays de Galles, un en Irlande du Nord. L’offre est variable en Angleterre : « dans certaines régions, la FIV n’est pas systématiquement accessible aux couples stériles ».
Pour aller plus loin :
En Ecosse, les mères porteuses contraintes de s’occuper des bébés ?
Appellation « mère-mère » : « On est en train d’inventer, de mentir et de manipuler les esprits »
[1] National Health Service.
BioNews, Emma Laycock (11/05/2020)