Après avoir un temps suspendu les activités de procréation médicalement assistée (PMA) en raison de la pandémie (cf. Coronavirus : l’ABM recommande la suspension des parcours de PMA ), l’Agence de biomédecine a formulé le 13 mai des recommandations sur les modalités de reprise des activités d’assistance médicale à la procréation. Une reprise « souhaitable aussi vite que possible » selon l’Agence, « en tenant compte de la situation sanitaire et dans le respect des recommandations des autorités sanitaires ».
Parmi ces recommandations qui ont été élaborées « dans le cadre d’un groupe de travail réunissant des sociétés savantes, des experts, une association de patients et des institutions » et « s’appuient sur les recommandations de l’ESHRE[1] », on trouve « la prise en compte des tensions existant sur les effectifs, ainsi que sur les médicaments », ou le fait de privilégier la télémédecine.
Par ailleurs, l’Agence recommande une « information éclairée » des patients « sur les risques éventuels liés à la circulation du virus SRAS-CoV-2 », et que ceux-ci « soient particulièrement sensibilisés sur la possibilité d’une annulation de leur prise en charge à tout moment de leur parcours, si la situation sanitaire le nécessitait à nouveau ».
Cette volonté interroge quand on sait qu’une possible deuxième vague épidémique rendrait inutiles des traitements particulièrement lourds comme la stimulation ovarienne. Après avoir fait passer la santé devant tout intérêt économique, le marché reprend ses droits dans tous les domaines. Même celui de la PMA.
Pour aller plus loin :
Covid-19 : révélateur du business de la procréation ?
[1] European Society of Human Reproduction and Embryology