Sur le site officiel de la Chambre de Commerce France-Israël, le journaliste Damien Fitouchi se demande si la religion juive autorise à choisir l’avortement. Il fait un comparatif entre la France et Israël.
En France, l’avortement est, selon Damien Fitouchi, l’acte médical le plus pratiqué. Depuis la légalisation de l’avortement en 1975, 6 millions d’avortements ont été réalisés.
En Israël, l’avortement est toléré mais la femme doit soumettre sa décision au comité d’éthique qui juge chaque cas. 96% des demandes sont acceptées par ce comité d’éthique. Une femme peut demander l’avortement si elle parvient à prouver que son état mental peut nuire à sa grossesse, si elle prouve que son enfant est le résultat de relations incestueuses ou encore si elle a moins de 18 ans et plus de 40 ans. Depuis 1980, l’argument des conditions économiques et sociales de la femme enceinte n’est plus un critère.
Le Talmud (recueil des lois orales rabbiniques) considère l’embryon comme vivant depuis la conception mais l’embryon ne prend le statut d’être humain que 40 jours après la fécondation. Avant ce délai, un avortement est considéré comme "moins grave".
L‘enfant fait partie du corps de sa mère jusqu’à la naissance. Si l’enfant menace la vie de sa mère, les lois rabbiniques disent explicitement que l’on doit sauver la mère et procéder à l’avortement de l’enfant.
Certaines autorités rabbiniques étendent la pratique de l’avortement au risque d’aggravation d’une maladie psychique ou physique de la mère, aux cas d’adultères, de grossesses extraconjugales et de viols.
Les avis diffèrent selon les courants de pensées. Au journaliste de conclure : "Quand commence la vie? A la sortie de l’utérus ou à la formation de l’embryon ?"
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www.israelvalley.com (Damien Fitouchi) 13/10/06