Le 18 novembre 2011, le Dr Bonnemaison, soupçonné d’euthanasie sur huit patients à l’hôpital de Bayonne, a été "suspendu" par le ministre de la Santé, qui a évoqué un possible neuvième cas (Cf. Lettre mensuelle – n°141). Le ministère a expliqué qu’il va "engager une procédure disciplinaire, et prononcer à titre conservatoire la suspension immédiate de l’intéressé". Selon cette décision prise par Xavier Bertrand, Nicolas Bonnemaison n’a plus le droit d’exercer sa profession. Le ministre s’est prononcé suite au rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur l’établissement de Bayonne, qui a étudié dix neuf dossiers de patients décédés sous la prise en charge du médecin urgentiste.
Le ministère pointe le fait que le Docteur mentionne explicitement dans un dossier avoir administré à un patient du curare, produit qu’ "aucune société savante" n’indique "comme méthode de sédation".
Le Dr Bonnemaison avait déjà été suspendu légalement suite à une mise en examen en septembre 2011 pour "empoisonnement sur personnes particulièrement vulnérables". En octobre, une famille s’était pour la première fois portée partie civile dans l’enquête qui vise le médecin (Cf. Synthèse de presse du 19/10/11). Aujourd’hui, l’urgentiste assure ne pas être un "militant pro-euthanasie" et précise qu’il "assume ses actes". Il reconnaît enfin avoir pratiqué des injections entrainant la mort de patients pour "abréger les souffrances" de personnes en fin de vie. Jusqu’à maintenant, le Dr Nicolas Bonnemaison ne s’est pas exprimé publiquement.
Le Monde 18/11/11 – Le Figaro.fr 18/11/11 – AFP 18/11/11 – Europe 1 18/11/11