Le devoir de l’État face au respect de la vie

Publié le 17 Août, 2004

Dans La Croix, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, revient sur la décision de la Cour de Cassation puis de la Cour européenne des Droits de l’Homme de ne pas poursuivre pour homicide involontaire le médecin responsable de la perte d’un enfant in utero suite à une erreur médicale (cf. revue de presse du 08/07/04).

Pour Jean-Marie Le Méné, la Cour de Cassation « s’est fourvoyée » dans ses décisions concernant le respect de la vie humaine (affaire Perruche, mort d’enfant in utero causée par un tiers).

Quant à la Cour européenne des Droits de l’Homme qui prétend que « le point de départ de la vie relève de l’appréciation des Etats », cela revient à « interdire au soleil de se lever sans autorisation préfectorale » explique Jean-Marie Le Méné. Il rappelle que les Etats n’ont aucun « pouvoir d’appréciation » en ce domaine et que la question du début de la vie humaine ne pose aucun problème aux scientifiques.

Pour lui, refuser de reconnaître qu’il y a un homicide sur un enfant à naître sous prétexte qu’il n’est pas une personne est un faux argument : l’homicide fait référence à l’être humain, à l’homme, pas à la notion de personne. Et pourquoi refuser la protection pénale à un enfant à naître alors que les chiens victimes d’accident sont protégés pénalement, de même que toutes les espèces animales et végétales menacées ?

Les décideurs publics rencontrés sur ce point ne sont pas intéressés par cette question qui leur ferait même peur. Jean-Marie Le Méné s’interroge sur l’origine de cette peur : les « cris des féministes qui feindraient de croire qu’il y a menace sur l’avortement », « un prétendu lobbying médical qui voudrait s’affranchir de sa responsabilité ». Il rappelle que pourtant la protection pénale de l’enfant à naître et la loi de l’avortement ont coexisté pendant un quart de siècle. Or, aujourd’hui, le tiers a plus de pouvoir sur la vie de l’enfant attendu que n’en a sa propre mère.

Jean-Marie Le Méné rappelle que « c’est le devoir du souverain que de défendre ses sujets » et demande la reconnaissance d’« une liberté dont on ne parle jamais, c’est la liberté de procréer. Pourquoi serait-elle moins bien protégée que la liberté d’avorter ? »

La Croix 17/08/04

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