La firme Biomérieux a lancé il y a quelques mois une campagne nationale d’information auprès des gynécologues incitant ces derniers à faire pratiquer de manière systématique le dépistage du cytomégalovirus (CMV) chez les femmes enceintes.
Rappelons que le CMV est un virus contre lequel il n’existe aucun vaccin, dont les modes de contamination sont très variés et dont l’infection se produit le plus souvent sans symptômes évocateurs. Le principal risque est la contamination du fœtus in utero qui peut provoquer des séquelles parfois graves pour l’enfant. On estime entre 50 et 100 le nombre d’enfants infectés chaque année en France.
Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof) vient de s’opposer à ce dépistage systématique. En effet, celui-ci pourrait générer une forte anxiété chez les femmes enceintes chez qui le résultat serait négatif et qui redouteraient d’être infectées au cours de leur grossesse. Par ailleurs, ils craignent une multiplication des échographies et amniocentèses ainsi « que des demandes d’interruptions de grossesse dans des situations de simples doutes ».
Le Monde (Jean-Yves Nau) 29/05/02