Le ”bilan positif” du DPI en France

Publié le 1 Juil, 2009

Dans une tribune de Libération, René Frydman, Samir Hamamah et Nelly Achour-Frydman établissent un bilan – qu’ils estiment "positif"- du diagnostic préimplantatoire; et ce afin de prévenir une éventuelle remise en cause du DPI lors de la prochaine révision des lois de bioéthique.

Avec 400 naissances d’enfants indemnes de maladie, le DPI aurait, en 20 ans, échappé à tout risque de dérive grâce au contrôle de l’Agence de Biomédecine et à l’examen préalable de chaque requête par le Centre pluridisciplinaire de diagnostic anténatal.

L’absence d’une liste de maladies susceptibles d’un DPI permettrait selon les auteurs une plus grande liberté du couple et une adéquation plus fine à chaque situation familiale. "L’extension des indications de la loi de 2004 à certaines maladies à révélation tardive ou à l’enfant du double espoir (…) irait dans la même direction."

Pour les trois médecins, il n’y aurait pas lieu de s’inquiéter d’une quelconque dérive eugénique liée au DPI : "Le DPI n’est pas une politique eugéniste car il ne vise pas à éradiquer une mutation. Son but est de permettre la naissance d’un enfant indemne qu’il soit porteur ou non du trait génétique."

"Alors il n’y aura plus de problèmes éthiques autour du DPI ? Si, et il est de taille. Aujourd’hui, les centres français ne peuvent répondre en temps et en heure aux demandes. (…) Est-ce éthique de ne pouvoir traiter que 18 mois plus tard ? Avec un risque d’échec plus élevé que le taux de réussite. La réponse est non, ce n’est pas éthique, ce n’est même pas de la bonne médecine."

Il faut donc selon eux développer les moyens alloués à cette pratique : étoffer les équipes et peut-être envisager l’ouverture d’autres centres.

[Ndlr] : à noter que le Pr Samir Hamamah dirige le CHU de Montpellier, l’un des trois centres habilités à pratiquer le DPI. Il fait l’objet d’une série de sept films de 52 minutes, intitulée "Graine d’espoir : les hôpitaux de l’excellence" distribuée lors de la clôture des Etats-Généraux à Paris…

Libération (René Frydman, Samir Hamamah, Nelly Achour Frydman) 30/06/09

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