L’avortement ne réduit pas la mortalité maternelle

Publié le 27 Juil, 2010

Alors que le bilan, à mi-parcours, des objectifs du millénaire pour le développement est débattu aux Nations Unies cette semaine, Chris Smith, un membre du Congrès américain, s’est adressé au sous-comité des organisations internationales du Committe on Foreign Affairs pour rappeler que l’avortement ne permet pas de réduire la mortalité maternelle. "Nous devons nous rappeler que pour achever les objectifs 4 et 5 du millénaire pour le développement  – réduire la mortalité infantile et la mortalité maternelle – la mère et l’enfant à naître doivent tous les deux être traités comme des co-patients. […] La vie de l’un ne peut être perdue pour celle de l’autre. Nous devons nous efforcer de les sauver toutes les deux et nous le pouvons", a-t-il expliqué.

Chris Smith a cité une étude parue dans le journal britannique The Lancet en avril qui montre que le taux de mortalité maternelle aurait été surestimé par les agences de l’ONU. L’étude cite 4 raisons d’une amélioration expliquant la diminution des décès maternels : le taux de natalité en baisse dans certains pays, les revenus par habitant plus élevés, le niveau d’éducation supérieur des femmes et la disponibilité croissante des soins médicaux de base incluant des spécialistes de la naissance qualifiés. L’avortement légal n’est pas cité comme un facteur expliquant la diminution de la mortalité maternelle.

Beaucoup de pays ayant des taux de mortalité maternelle très bas ont des lois qui restreignent l’avortement. Il précise qu’inclure l’avortement légal ou des "services de santé reproductive",  définis comme avortement dans le bilan, serait injuste à l’égard des plus petits des êtres humains, intellectuellement malhonnête, et contre-productif par rapport aux efforts fructueux que sont l’augmentation du personnel soignant formé à la naissance, l’accès aux soins de santé, l’éducation des femmes et le développement économique.

En revanche, "Au moins 113 études ont montré une association significative entre l’avortement et des naissances prématurées avec un poids de naissance bas. Par exemple une étude du Journal of Obstetrics and Gynaecology  a montré un risque accru de naissances prématurées de 36% après un avortement et de 93% après 2 avortements". De la même manière, les risques de naissances d’enfants ayant un petit poids sont augmentées de 35% après un avortement et de 72% après deux avortements a noté Chris Smith.

Affirmant que le sommet sur le bilan des Objectifs du millénaire pour le développement aura une grande importance pour guider la communauté internationale dans les 5 années à venir, Chris Smith a dit son espoir de voir les intervenants s’engager pour que le document final garantisse le choix de sauvegarder la santé et des mères et des enfants.

Lifenews.com (Steven Ertelt) 27/07/10

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