Liberté Politique dénonce le statut qu’un prétendu "droit à l’avortement" entend s’attribuer au sein des droits fondamentaux et universels. Il s’est notamment inscrit au coeur du débat des élections européennes. Ainsi le mouvement Choisir, qui défend une "clause de l’Européenne la plus favorisée", place le "droit à l’avortement" au premier plan des conditions permettant aux femmes de "demeurer des citoyennes à part entière".
Le 8 mars dernier, la Journée des Femmes 2009 a célébré la liberté d’avorter comme un droit fondamental et emblématique, condition sine qua non de l’émancipation féminine. La nouvelle campagne du Planning familial d’Ile-de-France en fait de son côté une figure majeure du libre choix, au même rang d’importance que la sexualité et la contraception.
Tout cela au nom d’un humanisme qui fait une "confusion expéditive entre le souhait d’écarter une grossesse et la réalisation mortifère de ce souhait", oubliant qu’un "sujet libre est un sujet en humanité, en charge de l’humanité de son semblable, non une machine à vouloir".
L’article met aussi en valeur l’émergence d’une conscience accrue des conséquences néfastes de l’avortement. Les récents développements de la psychiatrie foetale montrent en effet que l’embryon possède déjà une individualité propre, et que cet être est déjà l’acteur de son développement psychique. Quant à l’existence d’un stress traumatique lié à l’avortement et de risques pour la santé mentale des femmes, il constitue un "sujet de moins en moins tabou". Les auteurs de conclure que "la civilisation reviendra du droit d’avorter comme elle est revenue du droit de réduire autrui en esclavage".
Liberté Politique (Sabine Faivre et Elisabeth Sledziewski) 18/06/09