Aujourd’hui aux Etats-Unis, « l’explosion des tests ADN individuels permet aux personnes nées d’un don anonyme de sperme ou d’ovocytes d’identifier leur “donneur” dans la majorité des cas ». Le système fonctionne sur la base d’un « simple jeu des probabilités ». En effet, au moins 10 millions de personnes ont fait un test ADN. Sur cette base, par le biais de proximité génétiques avec des membres même éloignés de la famille, « la quasi-totalité de la population est associable à l’un des profils enregistrés ».
Entre 2015 et 2017, l’explosion des ventes de kits ont permis aux quatre sites proposant un service de test et d’association ADN (Ancestry, 23andMe, FamilyTreeDNA, MyHeritage, auxquels s’ajoute le site de comparaison ouvert GEDmatch, utilisé par la police) « d’atteindre une masse critique de profils ».
En 2005, via un peu de salive, Ryan Kramer a été le premier à retrouver son donneur de sperme. Il a rencontré son « père biologique » et ils sont désormais « en contacts réguliers ». Il a de même retrouvé 16 demi frères et sœurs, dont cinq rien que cet été : « La réalité est que je pourrais bien continuer à trouver un demi-frère ou sœur tous les deux mois pour le restant de mes jours », explique le trentenaire, « je les considère comme des membres éloignés de ma famille ! ». Erin Jackson est née d’un don, elle espère que « la disparition de l’anonymat des dons forcera les banques de sperme à limiter le nombre d’enfants nés d’un même donneur ».
En France, les tests sont interdits, mais les français contournent l’interdiction ; « il suffirait, en théorie, de quelques centaines de milliers de profils pour commencer à obtenir des résultats » (cf. Né d’un don de sperme, il retrouve son géniteur par généalogie génétique).
Afp, Ivan Couronne (16/11/2018)