Dans ses "carnets de santé", Libération publie l’histoire d’un homme atteint de la maladie d’Alzheimer et qui un jour perdit le réflexe de s’alimenter. Les professionnels de santé de la maison médicalisée dans laquelle il était placé décidèrent de ne pas poser de sonde gastrique car, selon certaines études médicales "la pose d’une sonde gastrique sur les personnes démentes n’est guère bénéfique". "Ce qui était déroutant c’est que cette personne était gaie, vivante. Il marchait, il nous parlait. Il ne manifestait vraiment pas l’envie de mourir", raconte une auxiliaire de vie. Une infirmière se rappelle que "tous les jours, on le voyait devenir de plus en plus faible". Trois semaines plus tard, cet homme est mort.
Par ailleurs, Lionel Naccache, neurologue (hôpital Pitié-Salpêtrière) et chercheur à l’Inserm, et Stanislas Dehaene, professeur de psychologie au Collège de France, ont mis au point un test pour évaluer le degré de conscience des patients qui ne communiquent plus avec l’environnement. En combinant la mesure de la perception auditive et de l’activité cérébrale, celui-ci détecterait l’existence d’une vie mentale consciente chez des patients comateux ou en état végétatif.
Libération (Eric Favereau) 20/01/09 – La Croix 20/01/09 – Le Figaro (Anne Jouan) 19/03/09