Mercredi 21 janvier, la présidente de la région de Turin s’est déclarée prête à accueillir Eluana Englaro pour "débrancher" celle-ci. Rappelons que le cas de cette jeune femme, âgée de 37 ans et plongée dans le coma depuis 17 ans, divise l’Italie depuis plusieurs mois. En novembre dernier, la Cour de cassation avait autorisé l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation d’Eluana (cf. Synthèse de presse du 14/11/08). Plusieurs régions italiennes avaient ensuite refusé d’accueillir Eluana et de la "débrancher".
Archevêque de Turin, le cardinal Severino Poletto a déclaré qu’arrêter l’alimentation de la jeune femme serait "clairement un acte d’euthanasie". Il a appelé les médecins à invoquer l’objection de conscience : "aucune loi humaine ne peut s’opposer à la conscience (…). Ceci est valable pour le médecin appelé à pratiquer un avortement mais aussi pour celui qui serait contraint de retirer la sonde qui alimente Eluana".
Par ailleurs, le ministre de la Santé italien, Maurizio Sacconi, a été mis en examen pour "abus de pouvoir pour avoir menacé une clinique prête" à débrancher Eluana. En décembre dernier, il avait rappelé que "l’interruption de l’hydratation et de l’alimentation des personnes qui se trouvent en état végétatif persistant serait contre la loi et ce, dans toutes les structures du Service de santé national italien, aussi bien publiques que privées, conventionnées ou accréditées" (cf. Synthèse de presse du 18/12/08).
Le Quotidien du Médecin (Ariel F. Dumont) 23/01/08 – Romandie News 21&22/01/08