La présence de l’ADMD (Association pour le droit à mourir dans la dignité) à l’hôpital George Pompidou suscite des réactions dans le monde médical mais aussi politique (Cf. Synthèse de presse du 10/02/11).
Bien que cette présence ne soit pas illégale, le docteur Nicole Pélicier, psychiatre la juge comme "plus que délicate dans un hôpital où il y a des personnes vulnérables". Elle ne comprend pas que cette association pro euthanasie ayant "une position qui ne correspond pas à la loi", obtienne "une véritable caution à son militantisme."
Face aux nombreuse réactions réfractaires à cette présence, Isabelle Leclerc, directrice du site, assure que cette convention de trois ans se maintiendra "à condition qu’ils ne fassent pas de prosélytisme en faveur de l’euthanasie" et pense même "revoir les procédures afin qu’elles soient plus collégiales".
L’ADMD est aujourd’hui présente dans 135 hôpitaux, après avoir reçu, le 11 août 2006, l’agrément de faire partie des associations représentant les usagers dans tous les hôpitaux.
Ces agréments, donnés par le ministre de la justice de l’époque, Xavier Bertrand, vont être rediscutés cette année.
Le député UMP Jean-Marc Nesme, en a profité pour interpeller l’ancien ministre de la justice, en lui demandant "si le maintien de son agrément en milieu hospitalier est justifié", "dans la mesure où cette association plaide pour la reconnaissance d’un droit à la mort contraire à la législation et déstabilise les patients et les professionnels de santé".
La Vie.fr (Claire Legros) 15/02/11