L’absence de consensus autour de l’interdiction du clonage est alarmant

Publié le 4 Jan, 2016

Le clonage animal tend vers l’industrialisation, ce qui a été illustré en novembre par l’annonce de la société chinoise Boyalife Group’s (cf. Gènéthique du 24 novembre 2015 et 3 décembre 2015). Pour Alexandra Henrion Caude, généticienne et directrice de recherche à l’Inserm, interrogée par Atlantico, « on est clairement là sur un nouvel effet d’annonce pour faire monter la valeur de l’entreprise et familiariser le public avec le clonage ». Elle met en garde : « il faut être extrêmement vigilant dès qu’il est question d’industrialiser un processus biologique ».

 

Le clonage humain est lui possible depuis 2013. En France, « on se croit protégé juridiquement contre le clonage, alors que c’est faux », dénonce Alexandra Henrion-Caude ; « nous n’avons plus aucun frein dans la législation française actuelle pour ne pas pratiquer nous même le clonage humain » explique-t-elle, en citant l’article 16-4 du code civil. Au niveau international, « il n’y a pas non plus de consensus d’interdiction ». Pourtant, « avant même d’être techniquement envisagé, le clonage humain a toujours été craint, dans une sorte d’inquiétude sur le sort de l’être humain comme pour les mélanges hommes-animaux ».

 

« Supprimer les verrous législatifs, techniques, et aujourd’hui commerciaux, avec l’annonce de Boyalife, au clonage humain, ouvre la voie à la création de variétés humaines sélectionnées. Supprimer ces verrous traduit une néantisation de l’homme dans son altérité », conclue-t-elle.

Atlantico (2/01/2016)

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

monkey-2790452_960_720

Des yeux de singes « réparés » avec des cellules souches embryonnaires humaines

Des chercheurs ont « réparé » des « trous maculaires » chez le singe en mettant en œuvre des cellules souches embryonnaires humaines ...
justice
/ Fin de vie

Après avoir mis le feu au matelas de son grand-père, elle est reconnue « coupable d’assassinat »

Emilie G., poursuivie pour « assassinat sur ascendant », a été condamnée à une peine de 5 ans d'emprisonnement « ...
Pays-Bas : 14 psychiatres demandent l’ouverture d’une « enquête criminelle » après l’euthanasie d’une jeune fille de 17 ans
/ Fin de vie

Pays-Bas : 14 psychiatres demandent l’ouverture d’une « enquête criminelle » après l’euthanasie d’une jeune fille de 17 ans

Les médecins demandent d'examiner « dans quelle mesure les proches de cette patiente vulnérable ont influencé la décision de cette jeune ...

 

Textes officiels

 

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres