Le journal La Croix consacre une partie de sa rubrique "courrier des lecteurs" aux réactions relatives à l’accueil de la personne handicapée dans notre société.
Un lecteur réagit au dossier "Handicap, tout doit changer" (11-12/01/03) en insistant sur la manière dont on regarde une personne porteuse d’un handicap. L’auteur suggère de ne pas dire d’une personne qu’elle "est" handicapée mais qu’elle "a" un handicap afin de ne pas la réduire à son handicap.
Une lectrice revient sur le procès intenté par le Collectif contre l’Handiphobie (CCH) contre Henri Caillavet, membre du Comité consultatif national d’éthique, pour faute intentionnelle et apologie de l’eugénisme. Rappelons que Henri Caillavet avait écrit dans une contribution à l’avis n°68 "Handicaps congénitaux et préjudice" du CCNE : "permettre à un enfant handicapé de venir au monde est une faute parentale et peut-être même le témoignage d’un égoïsme démesuré". Le tribunal a jugé que Henri Caillavet n’avait commis ni faute, ni abus de sa liberté d’expression.
L’auteur se dit "choqué" par la déclaration de M. Caillavet et par le rejet de la demande du Collectif contre l’handiphobie. "Pour mon cas, j’ignorais que mon fils Philippe, âgé de 51 ans, handicapé à 100% – physique et mental – représentait de notre part une faute parentale grave et la preuve d’un égoïsme démesuré".
La Croix 29/04/03