La quête de l’immortalité mise à mal par une étude américaine

Publié le 5 Oct, 2016

« Nos résultats suggèrent que la durée de vie humaine pourrait avoir une limite naturelle », expliquent des chercheurs américains dans une étude publiée par Nature. Ils ont étudié les « super-centenaires » dans quatre pays (France, Japon, Royaume-Uni, Etats-Unis), ainsi que l’âge maximal atteint dans une quarantaine de pays. « Bien que l’espérance de vie n’ait cessé d’augmenter au cours du 20ème siècle, la durée maximale de la vie humaine pourrait avoir déjà été atteinte », concluent-ils.

 

L’âge maximum au décès a rapidement augmenté entre 1970 et 1990, mais diminue légèrement depuis 1995. Le record de longévité appartient toujours à la française Jeanne Calment, décédée en 1997  à l’âge de 122 ans. Depuis, « les doyens de l’humanité sont morts aux environs de 115 ans et nous prédisons que cela ne devrait pas changer dans un avenir prévisible », présument les chercheurs. « Les chances qu’un humain vive jusqu’à 125 ans sont quasi inexistantes, avec une ‘probabilité de moins d’1 sur 10 000 », estiment-ils. Par ailleurs, un nombre croissant de personnes vivent au-delà de 70 ans, mais l’augmentation de la survie chez les personnes âgées de plus de 100 ans diminue depuis 1980.

 

Pour étendre la longévité humaine, « il faudrait des ‘avancées thérapeutiques capables de maitriser les nombreux variants génétiques qui semblent déterminer collectivement la durée de vie humaine ». Les progrès dans la lutte contre les maladies infectieuses et chroniques pourront augmenter l’espérance de vie moyenne de la population, mais pas la durée maximale de la vie. Aussi, pour dépasser les limites actuelles « les personnes en quête d’immortalité devront mettre leurs espoirs dans des technologies non encore découvertes ».

AFP (5/10/2016)

Photo : Pixabay, image libre de droits.

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