La Nouvelle-Zélande autorise la fabrication du premier “bébé médicament”

Publié le 10 Oct, 2014

Pour la première fois, en Nouvelle-Zélande, une famille a été autorisée à recourir à la pratique du “bébé médicament”, afin de soigner leur fils aîné, atteint d’une maladie héréditaire appelée “anémie falciforme”. La mère en est à sa treizième semaine de grossesse. 

 

Les parents ont eu recours à une fécondation in vitro (FIV) afin de créer des embryons et d’en choisir un exempt de la maladie dont est atteint le fils aîné, par diagnostic préimplantatoire (DPI). Au moment de la naissance, des cellules seront prélevées au niveau du cordon ombilical pour être transplantées chez le frère aîné malade. 

 

Jusqu’à aujourd’hui, en Nouvelle-Zélande, le DPI n’était utilisé que pour dépister des troubles héréditaires. C’est donc la première fois que cette technique est utilisée dans ce cadre. De nouvelle directives ont été émises concernant l’utilisation précise de la technique du “bébé médicament” pour soigner d’autres maladies comme la leucémie. 

 

Note de Gènéthique

La technique dite du “bébé médicament” soulève des objections éthiques, en particulier du fait de la sélection d’un embryon et de l’élimination de ceux rejetés par ce processus. Ainsi, dès 2007, au cours du 6ème Congrès espagnol de bioéthique, Justo Aznar, directeur de l’Institut des Sciences de la vie de l’université Saint Vincent, rappelait que pour avoir un “bébé-médicament”, plusieurs tentatives étaient inévitables. Le taux de succès d’obtention d’un “bébé médicament” se situe entre 1 et 3%, ce qui signifie que pour obtenir un, deux ou trois “bébés médicaments”, il faut détruire 100 embryons humains. Pour lui, il s’agissait de chiffres que les parents devaient connaître avant d’entamer un tel processus (Cf. synthèse Gènéthique du 21 novembre 2007). 

Stuff.co.nz (Michelle Duff) 05/10/2014

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