Paula Parfitt, veuve de 41 ans, souhaite le maintien de l’assistance respiratoire de sa fille Pippa, âgée de 5 ans, atteinte d’une encéphalopathie nécrosante aiguë. Paula aimerait que sa fille quitte l’hôpital et continue ses soins à domicile, avec un respirateur transportable. L’hôpital permet déjà régulièrement à Pippa « de sortir pendant de longues périodes sous ventilation portable sans aucun problème ». La fillette est hospitalisée à l’hôpital pédiatrique Evelina de Londres. Ses premières crises sont apparues peu avant l’âge de 2 ans, et elle se trouve dans un “état végétatif” (cf. Etats de conscience altérée : de nombreuses pistes de recherche).
En décembre dernier, une décision de la Haute Cour rendue par le juge Poole a estimé que la ventilation artificielle devait être stoppée, et que la fillette devait être « autorisée à mourir ». Sa mère a fait appel de la décision, mais les juges de la Cour d’Appel, Lord Justice Baker, Lady Justice King et Lady Justice Elisabeth Laing, ont « maintenu la décision ». Ils estiment « que le juge était en droit » de faire ce choix et qu’il est « légal et dans l’intérêt supérieur de Pippa ».
Le juge Baker a cependant tenu à reconnaître qu’ « aucun parent n’aurait pu faire plus que la mère de Pippa pour prendre soin de son enfant ou se battre pour son avenir ». Mais elle a ajouté immédiatement que « comme [le juge Poole] l’a observé à la fin de son jugement », « la loi confie la responsabilité des décisions au tribunal, et non au parent ».
Madame Parfitt est « dévastée » par la décision. Elle compte porter l’affaire devant la Cour Suprême. « Je veux que Pippa ait toutes les chances possibles de rentrer chez elle et d’être avec sa famille », explique-t-elle.
Source : Guardian, Molly Blackall (19/03/2021) ; Pixabay\DR