De mai 1968 à décembre 2003, le registre européen de transplantation a enregistré plus de 57 665 transplantations de foie chez 51 580 patients dans 133 centres de 23 pays européens, dont la France. Mais dans un contexte de pénurie d’organes issus de personnes décédées, la recherche d’alternatives a mené au développement du recours au donneur vivant notamment en ce qui concerne la greffe hépatique.
La greffe de foie partielle avec donneur vivant (membre de la famille proche) a d’abord été conçue pour les enfants. Aujourd’hui, elle est surtout pratiquée chez l’adulte. Entre octobre 1991 et décembre 2003, 1468 transplantations hépatiques ont été réalisées à partir d’un donneur vivant en Europe, dont 254 en France.
Pour une greffe sur un enfant, le lobe gauche du foie du donneur vivant est prélevé. Cette partie représente 20 % de l’ensemble du foie, une masse suffisante pour un enfant. Les résultats de la transplantation à partir d’un donneur familial sont meilleurs que ceux de la transplantation d’un foie entier issu d’une personne décédée.
Dans le cas d’une transplantation chez un adulte à partir d’un donneur vivant, on prélève le foie droit, qui représente 60 % du foie. Les résultats sont alors légèrement inférieurs à ceux d’une transplantation d’un foie entier issu d’une personne décédée.
Dans le cas d’une greffe hépatique sur un enfant, le donneur vivant est dans 50 % des cas la mère, 43 % le père.
Pour une greffe de foie sur un adulte, le donneur vivant est dans 24 % des cas la fille, 16 % le fils, 13 % l’épouse, 5% l’époux, 14 % la soeur, 10 % le frère, 4 % la mère, 3 % le père et 11 % une autre personne (ami, cousin…).
Le Quotidien du Médecin (Dr Françoise Bloch-Janin) 01/04/05