Voté par la Chambre des communes le 3 février en Grande-Bretagne, un projet de loi autorisant la conception de bébés à partir de l’ADN de trois géniteurs, doit être adopté définitivement ce mardi par la Chambre des Lords. (Cf. Synthèse de presse du 3 février 2015). Le projet se heurte cependant à une forte opposition (Cf. Synthèse de presse du 3 février 2015).
Pour le professeur Jean-Paul Bonnefont, responsable du laboratoire de génétique moléculaire à l’hôpital Necker, la technique « pose des problèmes juridiques et médicaux ». En effet, une directive européenne stipule qu’« aucun essai de thérapie génique ne peut être entrepris s’il conduit à une modification du patrimoine génétique de la personne ». Par ailleurs, plusieurs médecins s’inquiètent des effets à moyen et long terme que pourrait avoir cette technique sur les enfants à naître. Enfin, pour David King, directeur de l’association Human Genetics Alert « une fois cette frontière éthique franchie […], il deviendra difficile de ne pas franchir les étapes suivantes pour aboutir à un monde de bébés fabriqués sur mesure ».
20 minutes (Nicolas Beunaiche) 24.02.2015