A la suite des deux récents scandales d’abandons de bébés par des couples ayant eu recours à une gestation pour autrui (GPA) (Cf Synthèses de presse Gènéthique du 4 août 2014 et du 27 août 2014), Le Monde publie deux articles sur la GPA.
En France, constate le quotidien, les partisants de la GPA estiment que ces scandales “justifient la mise en place d’un modèle à la française d’une GPA éthique donc encadrée“, tandis que “les opposants y voient une marchandisation du corps de la femme et de l’enfant” qu’il serait selon eux plus qu’abusif de qualifier d’éthique, quelles qu’en soient les conditions.
Pour les partisans, bien que la GPA soit totalement interdite en France, des couples hétérosexuels ou des couples d’hommes se dirigent déjà vers l’étranger. 200 enfants seraient issus de cette pratique selon les associations. “Un chiffre [qui reste] impossible à vérifier“, ajoute la journaliste.
Selon l’association des familles homoparentales, 80% des couples français iraient ainsi aux Etats-Unis. Montant de la prestation dans l’Etat de L’Oregon : 80 000 euros. “L’essentiel du budget sert à payer l’agence, les médecins, les avocats, les assurances. Un quart de la somme seulement revient à la ‘gestatrice’ “. Autre exemple, régulièrement cité en référence par des partisans d’une légalisation sous condition en France : la Grande-Bretagne. La GPA ne peut y être “source de bénéfices pour les médecins“. La législation britannique autorise un “dédommagement raisonnable” de la “gestatrice“, apprécié par les tribunaux.
Le débat est bel et bien relancé “autour de la gestation pour autrui (GPA) et de ses dérives“. Et l’automne ne verra pas le sujet disparaître : “le collectif La Manif pour tous appelle à manifester le 5 octobre pour le retrait de la circulaire Taubira de janvier 2013 visant à faciliter l’obstention de certificats de nationalité pour les enfants nés de mères porteuses à l’étranger.”
Le Monde (Catherine Rollot) 29/08/2014