Le journal Libération consacre un article à la fin de vie et témoigne de la vie quotidienne dans l’unité de soins palliatifs de Besançon.
Pour Régis Aubry, chef de service et président du Comité national de suivi du développement des soins palliatifs, les gens qui arrivent dans ce service "sont (s)es maîtres. Ce sont eux qui nous montrent ce qu’est la vie. Ils nous renvoient à la nécessité de remplir l’existence de quelque chose qui a du sens".
Rappelons qu’en France, il existe 88 unités hospitalières et 350 équipes mobiles de soins palliatifs, un nombre nettement insuffisant, selon Marie de Hennezel, psychologue et spécialiste de la fin de vie.
A Besançon, 40% des patients admis dans le service de soins palliatifs y décèdent et 60% retournent vivre leur fin de vie chez eux ou dans un autre service hospitalier. On y accueille les cas les plus rebelles. Le docteur Aubry rappelle que "c’est quand les douleurs ne sont pas traitées que surviennent la très grande majorité des demandes d’euthanasie. Quand vous enlevez la douleur, la demande d’euthanasie disparaît".
Enfin, Libération rappelle l’importance de l’échange et de la communication en période de fin de vie. "Les familles vivent avec l’idée que l’autre ne peut pas entendre ce qu’elles ont à dire. Plus personne ne se parle au motif de se respecter. Il faut aborder ce qui terrasse le malade (…), mettre des mots sur l’angoisse de mort".
Libération (Jacky Durand) 15/04/08