Le 14ème Congrès national de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) traitait de la place des soins palliatifs dans une économie de rentabilité. L’occasion était donc donnée de s’interroger sur l’approche budgétaire et le rapport entre santé, éthique et argent.
En juin 2007, le Comité consultatif national d’éthique déclarait qu’il fallait replacer l’économie dans la science morale : "cette interdépendance est d’autant plus nécessaire que les pressions budgétaires qui s’exercent quotidiennement sur l’hôpital tendent à occulter la dimension éthique des arbitrages".
Au cours de ce congrès, le Pr. Louis Puybasset (département d’anesthésie-réanimation, hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris) déclarait : "autour de moi, je vois des comportements non éthiques de certains pour des raisons d’activité. Les choix économiques pèsent lourds et la relation incestueuse qu’entretiennent soignants et industrie a un impact sur les choix médicaux".
Jean-Jacques Romanet, directeur général du CHU de Toulouse, est optimiste. "Un système de financement ne peut pas se substituer à une éthique de comportement. La performance est possible en plus de l’approche humaine", a-t-il conclu.
Le Quotidien du Médecin 03/07/08