« Je suis un homme porteur de trisomie 21 et ma vie vaut la peine d’être vécue ». Américain, acteur, sportif et atteint de Trisomie 21, John Franklin Stephens était à l’ONU le 15 mars dernier. Il est intervenu lors d’une conférence co-organisée par la Pologne, les Philippines, l’Argentine, la Lituanie, Panama et l’Ordre Souverain de Malte, aux côtés de la Fondation Jérôme Lejeune : « Considérez-moi comme un homme, non comme une anomalie congénitale ou comme un syndrome. Je n’ai pas besoin d’être supprimé. Je n’ai pas besoin d’être guéri. J’ai besoin d’être aimé, mis en valeur, éduqué et, parfois, aidé. (…) une vie avec la trisomie 21 peut être aussi belle que n’importe quelle autre ».
En octobre dernier, il interpelait le congrès américain (cf. Franck Stephens, trisomique, s’adresse au Congrès américain) : « A ceux qui remettent en question la valeur de la vie des personnes trisomiques, je voudrais dire 3 choses : tout d’abord, nous sommes un cadeau médical pour la société, un champ d’investigation pour la recherche médicale sur le cancer, sur Alzheimer, sur les troubles du système immunitaire ; ensuite, nous sommes une source de bonheur inépuisable – une étude Harvard a montré que les personnes trisomiques et leurs familles sont plus heureuses que le reste de la société ; enfin, nous donnons au monde l’occasion de réfléchir à la valeur éthique du tri entre les hommes qui ont le droit de vivre et ceux qui ne l’ont pas ». Le 15 mars, il exhortait l’ONU : « Décidons à partir d’aujourd’hui d’inclure, non d’exclure ; d’éduquer, non d’isoler ; de célébrer, non de supprimer ! »
Valeurs actuelles, Charlotte d’Ornellas (20/03/2018)