Jean-Marie Le Méné : “l’IVG, passeport de toutes les transgressions”

Publié le 26 Nov, 2014

Aujourd’hui sera débattue à l’Assemblé nationale une proposition de résolution “visant à réaffirmer le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse en France et en Europe”. Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, s’en indigne. Il démontre comment l'”IVG est devenu le passeport de toutes les transgressions” et pointe la responsabilité des hommes absents.

 

Jean-Marie Le Méné bat en brèche l’idée véhiculée selon laquelle l’IVG serait menacée et que le “droit à l’avortement” resterait fragile. Au contraire, “la loi sur l’IVG n’a cessé d’évoluer. De provisoire, elle est devenue définitive”: loi Roudy de 1982 (prise en charge de l’IVG), loi Neiertz de 1993 (délit d’entrave), loi Aubry de 2001 (extension des délais), loi Vallaud-Belkacem de 2014 (suppression de la notion de détresse et extension du délit d’entrave). Aujourd’hui le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes se penche sur la question de la clause de conscience des médecins et du délai de réflexion accordée aux femmes.

 

Jean-Marie Le Méné souligne la non-conformité de cette proposition de résolution avec le droit français, européen et international. Les instances internationales considèrent davantage que les IVG doivent être évitées autant que possible et ne doivent pas être employées comme une méthode de planning familial.

 

L’”IVG est devenu le passeport de toutes les transgressions” : la société imagine que le “droit peut tout” puisque l’IVG de tolérée, a été légalisée, et que le fait de tuer un enfant avant sa naissance a été érigé en droit. Il en a été de même pour la recherche sur les embryons humains : d’abord “considéré comme une horreur, [elle] est devenue un droit pour les chercheurs”.

 

Loin de dénigrer les femmes qui avortent, Jean-Marie Le Méné pointe le “déclin du courage” des hommes politiques, complices d’une “désinformation massive” sur le sujet : “l’Etat en fait une promotion éhontée, la Sécurité Sociale assimile l’enfant avorté à une maladie guérie, les médecins sont traduits devant le conseil de l’ordre s’ils ont le malheur de suggérer qu’une femme peut garder son enfant, les associations pro-life font l’objet d’une chasse aux sorcières et les autorités morales sont tétanisées à l’idée de prendre la parole publiquement sur le sujet”. Enfin, il envisage l’absence des hommes comme une tragédie pour la femme, livrée à elle-même, confrontée à des choix douloureux. 

 

Valeurs Actuelles (Jean-Marie Le Méné) 25/11/2014 – Figaro Vox (Jean-Marie Le Méné) 25/11/2014

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