Interviewé par l’hebdomadaire Pèlerin, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, commente la récente campagne de publicité de la Fondation, intitulée "Vous trouvez ça normal?". "Oui", affirme-t-il "cette interpellation a un côté ‘choc’ ". Il poursuit: "une publicité a pour but d’attirer le regard, de piquer la curiosité du lecteur". L’objectif de cette campagne est de "communiquer sur la protection de l’embryon, […] au delà même de la recherche. Et appeler à une moralisation". Ainsi, Jean-Marie Le Méné se demande: "où place-t-on les limites de l’éthique?".
Il est apparu "urgent [à la fondation] de communiquer alors que l’Assemblée va examiner la proposition de loi du Sénat". En effet, précise-t-il, le texte de loi proposé "libéralise la recherche sur l’embryon. Or, il n’y aucune raison scientifique ou juridique de modifier la loi de bioéthique adoptée en 2011. Elle maintient l’interdiction de la recherche sur l’embryon". Ainsi, Jean-Marie Le Méné interpelle: "Pourquoi faciliter cette recherche alors qu’il existe de plus en plus de solutions alternatives, comme l’a prouvé l’attribution du Nobel de médecine? Il est revenu à des chercheurs spécialisés dans les cellules souches pluripotentes, équivalentes à celui des cellules souches embryonnaires".
Le président de la Fondation Jérôme Lejeune termine ainsi en expliquant que "si le processus législatif suit son cours, la non-protection de l’embryon deviendra la loi. Il [lui]semble inouï qu’une atteinte au respect de la vie devienne la règle".
Pèlerin (Marie-Christine Vidal) 20/12/12