Jaroslaw Kaczynski, président du parti conservateur polonais ‘Droit et justice’, a annoncé que son parti souhaitait limiter l’accès à l’avortement, « même lorsque l’enfant est condamné à mort », afin « qu’il puisse être baptisé ».
La semaine dernière, après la manifestation de plusieurs « femmes en grève », habillées de noir, le parti ‘Droit et justice’ avait renoncé à soutenir un projet de loi interdisant presque totalement l’IVG (cf. La Pologne rouvre le débat sur l’avortement et Le Parlement polonais rejette les restrictions sur l’avortement).
La loi polonaise actuelle autorise l’avortement dans trois cas : risque pour la vie ou la santé de la mère, examen prénatal indiquant une grave pathologie irréversible chez l’embryon et grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste.
Dans un entretien à l’agence de presse polonaise PAP, Jaroslaw Kaczynski assure: « Nous nous efforcerons de faire en sorte que même les cas de grossesse très difficiles, lorsque l’enfant est condamné à mort, avec de fortes malformations, s’achèvent par une naissance pour que cet enfant puisse être baptisé, inhumé et possède un prénom ».
Il précise qu’il s’agit uniquement de ces « cas de grossesses difficiles où la vie ou la santé de la mère ne sont pas menacées », ajoutant qu’actuellement, « il y a environ 1.000 avortements légaux en Pologne, dont une très grande partie est due à la trisomie » (cf. Vers une plus grande protection de la vie humaine en Pologne).
AFP (12/10/2016)
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