Le premier et unique essai clinique utilisant des cellules iPS, suspendu au début de l’été 2015, va reprendre. Lancé initialement en 2014 au Japon, cet essai vise le traitement de la DMLA, Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age, première cause de cécité chez les personnes âgées de plus de 55 ans dans les pays industrialisés. Il est dirigé par l’ophtalmologue Masayo Takahashi (cf. Essai clinique avec des cellules iPS : la nouvelle ère de la médecine personnalisée, Japon : Suspension du premier essai clinique utilisant des cellules iPS).
Les chercheurs utiliseront désormais des cellules iPS issues d’une banque en parallèle des cellules iPS provenant des patients. Un partenariat a été conclu le 30 mai entre l’Université de Kyoto, l’Institut Riken, l’Université d’Osaka et l’Hôpital de Kobe pour mener à bien cet essai, en 2017. Le professeur Yamanaka, Nobel pour sa découverte des cellules iPS en 2006 et directeur de l’Institut Riken, s’est félicité de ce partenariat « solide ».
Cette nouvelle stratégie va par ailleurs considérablement réduire les coûts de transplantation des iPS. La première transplantation sur une patiente souffrant de DMLA en 2014 avait coûté 931 000 dollars. En utilisant les iPS de donneurs, ce montant pourrait être réduit à un cinquième.
Un autre essai clinique utilisant des cellules iPS est en préparation au Japon, sous la direction de Jun Takahaschi.
Asian Review (2016/06/07)