Deux projets de loi sur l’IVG divisent actuellement le Guatemala. Le premier veut élargir les conditions de dépénalisation de l’avortement, l’autre demande, au contraire, une application plus stricte de son interdiction.
« Guatemala pour la vie et la famille », tel était le slogan des 20 000 manifestants descendus dans la rue dimanche, pour s’opposer au premier projet de loi. Celui-ci propose de dépénaliser l’avortement pour les mineures ayant subi un viol, pendant les douze premières semaines de grossesse. La loi actuelle n’autorise l’IVG qu’en cas de danger de mort de la mère. Les manifestants estiment que cette légalisation pour les mineures ne propose aucune solution pour « éradiquer la violence et l’exploitation sexuelle ».
Les députés guatémaltèques devront également se prononcer prochainement sur un deuxième projet de loi, durcissant les peines encourues en cas d’avortement, des peines pouvant aller jusqu’à quatre ans de prison si les enquêtes estiment qu’il s’agit bien d’un avortement volontaire et non d’une fausse-couche.
AFP, Edgar Calderon (04/09/2018)