Le Pr Antonio Pellicer, co-dirigeant du groupe hospitalier IVI[1] en Espagne, mène un essai clinique à Valence sur une vingtaine de femmes. Cet essai consiste à « stimuler les follicules, précurseurs des ovocytes, en injectant dans les ovaires, via l’artère fémorale, des cellules souches issues de la moelle osseuse de la patiente ». Six patientes ont déjà été traitées, trois « ont produit des ovocytes donnant par FIV des embryons, mais une seule a obtenu un embryon de qualité suffisante pour être implanté dans son utérus ».
Le Pr Pellicer veut rester prudent, l’essai n’est encore que « préliminaire » et l’expérience est « incertaine ». De plus, « à ce stade, on ne peut pas exclure le facteur chance. »
Il se félicite de proposer une alternative aux femmes qui « tendent aujourd’hui à vouloir des enfants tard », à celles qui « souffrent de ménopause précoce », ou « celles dont les ovaires ont été endommagés par une chimiothérapie ».
Le problème, analysé par le Pr Aaron Hsueh (Stanford university, Californie), « est que même si on parvient à augmenter le nombre d’ovocytes produits, on n’améliore par leur qualité ». Le Pr Hsueh avait quant à lui tenté d’autres recherches en 2013, dans le même but (cf. Gènéthique du 2 octobre 2013).
[1] Groupe « mondialement reconnu dans l’AMP », également spécialisé dans la ponction ovocytaire (cf. Gènéthique du 9 juin 2015)
Le Figaro santé (12/06/2015)