Jeudi, l’Amercian Civil Liberties Union (ACLU) et le Planning familial américain de l’Indiana et du Kentucky ont attaqué en justice l’Etat de l’Indiana sur la loi sur l’avortement récemment votée (cf. L’Indiana est le deuxième état des Etats Unis à interdire l’avortement des enfants porteurs de trisomie 21).
Selon le directeur juridique d’ACLU, Ken Falk, cette loi qui, pour lui, « cherche à violer l’intimité des femmes et contrôler leur décision » est sans précédent, et inconstitutionnelle. Pour la présidente du Planning familial de l’Indiana et du Kentucky, « elle ne respecte pas les femmes ».
Ce procès n’est pas la seule offensive contre cette nouvelle loi : une campagne appelée « les règles de Pence » qui demande au cabinet du gouverneur de pouvoir l’informer à propos de leurs menstruations a été lancée, et une manifestation est prévue pour ce week-end.
Dans le camp de Mike Pence, « on a toute confiance dans la constitutionnalité de la loi ». Le travail nécessaire va être fait en collaboration avec le ministre de la justice « pour défendre cette loi qui améliore les informations que reçoivent les femmes enceintes et la protection de l’enfant à naître ».
Pour Indiana Right to Life, une association anti-avortement qui a soutenu la loi, ce sont des raisons budgétaires qui motivent l’attaque en justice intentée par le Planning familial qui cherche simplement à protéger ses revenus.
Selon l’action en justice, la nouvelle loi dépose un « fardeau excessif sur le droit des femmes de choisir un avortement » puisqu’elle interdit la pratique dans certaines circonstances et formule des exigences coûteuses, comme la crémation ou l’incinération du fœtus (cf. Indiana : Un projet de loi pour interdire l’avortement pour cause d’anomalie du fœtus), alors que les femmes devraient avoir le choix d’avorter durant le 1er trimestre de la grossesse « pour n’importe quelle raison ».
L’affaire sera examinée par Tanya Walton Pratt, le juge de la Cour fédérale américaine.
The Wall Street Journal (07/04/2016)