Incités financièrement, les médecins influencent la contraception de leurs patientes

Publié le 15 Sep, 2020

Selon une étude, inciter financièrement les médecins généralistes à informer sur « les contraceptifs à action prolongée » conduit à une augmentation de leur utilisation. Parmi ces contraceptifs : l’injection contraceptive, l’implant contraceptif, le système intra-utérin et le dispositif intra-utérin (ou “stérilet”). L’étude menée par des chercheurs de l’Imperial College de Londres s’est basée sur les données de « plus de trois millions de femmes en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse entre les exercices financiers 2004/2005 et 2013/2014 ». Financée par le National Institute for Health Research, elle a été publiée dans la revue PLOS Medicine.

En 2004/05, « le gouvernement britannique a introduit un système d’incitation financière appelé Quality and Outcomes Framework (QOF) » « pour l’amélioration de la qualité des soins ». En 2009/10, « un nouvel objectif a été introduit dans le cadre de ce programme de rémunération au rendement (P4P) pour que les médecins généralistes fournissent des informations sur les contraceptifs à action prolongée à toute patiente âgée de 13 à 54 ans ayant reçu auparavant une prescription de contraceptifs, y compris la contraception hormonale d’urgence ». Des « conseils » « donnés en personne, par SMS ou sous forme de dépliant ». Rémunérés à hauteur « d’environ 700 livres sterling (900 dollars américains ou 760 euros) par an pour un cabinet de taille moyenne de 6 000 patients », les médecins généralistes étaient payés « pour atteindre un objectif (50% à 90%) de femmes informées sur les contraceptifs à action prolongée ».

Le programme a conduit à « une augmentation de 13 % des prescriptions de contraceptifs à action prolongée (soit une augmentation absolue de 4,5 prescriptions pour 1 000 femmes) ». Une augmentation accompagnée en parallèle « d’une baisse de près de 17 % du nombre de prescriptions de contraceptifs n’étant pas à action prolongée ». Un impact constaté « surtout » chez « les femmes de moins de 25 ans et celles des régions les plus pauvres ».

 

Pour aller plus loin :

 

Source : Medical Xpress, Imperial College (14/09/2020) – Photo : Pixabay

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