Des start-ups dans le domaine de l’intelligence artificielle proposent de « rester en contact virtuel avec un proche après sa mort ».
« Réplique numérique » et bientôt « avatar autonome » ?
Lee Byeong-hwal, un Sud-Coréen souffrant d’un cancer en phase terminale avait fait appel à DeepBrain AI, pour générer une « réplique numérique » de lui. Quelques mois plus tard, alors qu’il est décédé, Ryu Sun-yun, son épouse, le voit apparaitre sur un écran géant et lui dire « Chérie. C’est moi », avant d’entamer avec elle un « semblant de conversation ». « Nous ne créons pas de nouveaux contenus », autrement dit « dire des phrases que le défunt n’aurait jamais prononcées ou écrites dans un journal puis validées de son vivant », précise Joseph Murphy, responsable du développement chez DeepBrain AI.
StoryFile, une autre société du domaine, a les mêmes principes pour son « service » intitulé Life. De son côté, Pratik Desai, un entrepreneur et ingénieur, promettait début avril être en mesure de « créer un avatar autonome d’une personne décédée » à la fin de l’année. Replika, elle, offre « des robots conversationnels personnalisés parmi les plus sophistiqués du marché ». Des robots avec lesquels des clients passent « plusieurs heures par jour » à « dialoguer ».
Des enjeux éthiques
Live Forever commercialisé par Somnium Space entend « s’appuyer sur le métavers pour créer, du vivant des utilisateurs, des clones virtuels, qui auront leur existence propre, sans intervention humaine, dans cet univers parallèle après leur décès ».
Dès lors, un défunt « pourrait, grâce à l’IA générative, tenir des propos qu’il n’a jamais formulés avant sa mort ». Pour Joseph Murphy, « les défis sont philosophiques, pas techniques ». « Il y a une ligne que nous n’avons pas prévu de franchir », indique-t-il (cf. Réalité augmentée : une mère coréenne entre virtuellement en contact avec sa fille morte).
Et le marché est à ce jour un marché de niche, précise Joseph Murphy.
Source : AFP (08/06/2023)