Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS ont confirmé l’hypothèse de l’ADN immortel*, hypothèse établie il y a une trentaine d’années par le biologiste américain John Cairns**.
A l’aide d’approches expérimentales sophistiquées (vidéomicroscopie,…), l’équipe de Vassili Shinin et coll. a montré que, chez les cellules musculaires de souris adultes, lorsque les cellules souches se divisent, la cellule souche dite "satellite" conserve l’ADN original tandis que la cellule différenciée récupère la copie. Les chercheurs ont également constaté que les brins d’ADN originaux et les brins d’ADN recopiés ne se distribuent pas au hasard mais se répartissent en cellules différentes. Cette répartition défie les lois de la biologie cellulaire et de la génétique pour qui la répartition se faisait purement au hasard. Ce mécanisme de protection du patrimoine génétique permet d’éviter les erreurs de copie entraînant des mutations et des dérégulations. Un tel phénomène nécessite des mécanismes de régulation encore inconnus.
* "Asymetric division and segregation of template DNA strand in mesenchymal adult muscle satellite cells", Nature Cell Biology juin 2006, Vassili Shinin, Barbara Gayraud-Morel, Danièle Gomès et Shahragim Tajbakhsh
** "Mutation selection and the natural history of cancer", Nature Mai 1975, Cairns J.
Le Quotidien du Médecin 26/06/06 – nouvelobs.com (Cécile Dumas) 26/06/06 – La Croix 27/06/06