Hwang Woo-Suk et le marché noir des ovocytes

Publié le 16 Nov, 2005

Le Pr. Hwang Woo-Suk, pionnier de la recherche sur les cellules souches embryonnaires et le clonage, fondateur d’un centre de recherche à vocation mondiale à Séoul, vient d’être mis en accusation par un de ses collaborateurs. Le chercheur américain Gerald Schatten, collaborateur du Pr. Hwang, vient de démissionner de son équipe. Il accuse le Pr. Hwang de pratiques non éthiques, sans entrer dans les détails.

Dès 2004, la revue Nature accusait l’équipe de Séoul d’avoir utilisé une de ses jeunes chercheuses pour obtenir des ovocytes. Le Pr. Hwang était soupçonné d’avoir usé de son pouvoir hiérarchique pour faire pression sur cette jeune chercheuse. La production d’ovocytes pour la recherche est sévèrement réglementée, car elle comporte des risques pour la santé des jeunes femmes. Elles doivent subir des traitements lourds à base d’hormones, qui ne sont pas sans effet sur leur santé biologique et psychique.

Un autre collaborateur du Pr. Hwang, le Dr. Roh Sung-Il, directeur d’une clinique de procréation médicalement assistée à Séoul, est actuellement soupçonné par la police d’avoir illégalement obtenu des ovocytes pour ses recherches. Il a admis avoir acheté des ovocytes, et la police soupçonne le Pr. Hwang d’avoir fait de même. Le Dr. Roh s’est justifié par ces mots : "Je savais que les ovocytes avaient été achetés illégalement, mais je ne pouvais pas fermer les yeux sur la souffrance des couples infertiles."

En Corée du sud, le commerce du sperme et des ovocytes est illégal depuis janvier dernier. Un homme vient d’être arrêté par la police sud-coréenne. Il est accusé d’avoir recruté sur Internet des jeunes femmes surendettées et d’avoir revendu leurs ovocytes en Corée et au Japon.

The Korea Times 13/11/05 – LifeSiteNews.com 15/11/05 –

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