Le Sénat du Kentucky vient de voter à 31 voix contre 6 une loi interdisant l’avortement dès que les battements du cœur fœtal sont détectables, soit à plus ou moins six semaines de grossesse selon les femmes. A la barre des témoins, une femme enceinte de 18 semaines, April Lanham, est venue faire écouter les battements du cœur de son bébé, devant une assemblée attentive. « Cet enfant in utero est un être humain bien vivant, a insisté le sénateur républicain Matt Castlen, qui a porté le projet de loi, et tous les êtres humains vivants ont droit à la vie ». Le projet de loi va désormais passer au Parlement.
Pour Kate Miller, de l’ACLU[1] du Kentucky, « cette loi est manifestement inconstitutionnelle » et elle a déclaré que « l’ACLU du Kentucky intentera une action en justice » dès sa signature. Le président du Sénat, Robert Stivers, républicain qui soutient le projet de loi, a rappelant que « ceux sont ceux qui siègent à la Cour suprême qui déterminent ce qui est constitutionnel ou non »[2].
Pour aller plus loin :
Deux initiatives législatives pro-vie aux USA
La “heartbeat bill”, loi restreignant l’avortement, bloquée par le gouverneur de l’Ohio
[1] American Civil Liberties Union, L’Union américaine pour les libertés civiles est une association pro-IVG qui s’est donnée comme mission de « défendre et préserver les droits et libertés individuelles garanties à chaque personne dans ce pays par la Constitution et les lois des États-Unis ».
[2] La Cour Suprême américaine est plus favorable aux lois pro-vie depuis la nomination par Donald Trump de Neil Gorsuch puis Brett Kavanaugh, ouvertement opposés à l’IVG.
Washington Times, Kentucky Senate passes fetal heartbeat abortion bill