Dans la revue scientifique Nature, Kendall Powell, journaliste scientifique, revient sur les découvertes de la médecine reproductrice publiées ces derniers mois (découverte de cellules souches ovariennes chez la femme, greffe de tissus d’ovaire congelé,…). Toutes ces nouvelles méthodes ont comme but avéré d’offrir la possibilité aux femmes ayant des problèmes de fertilité, de ménopause précoce ou de stérilité suite à des traitements de chimiothérapie d’être enceintes. Mais elles peuvent également bénéficier aux femmes qui, sans trouble de la fertilité, préfèrent avoir des enfants tardivement. Ainsi, certaines sociétés américaines proposent à ces femmes de prélever et congeler leurs ovules même si ces techniques nécessitent des traitements ou interventions assez lourdes avec un taux de succès, lors de la réimplantation, peu élevé.
K. Powell s’interroge sur l’innocuité de ces nouvelles méthodes d’aide à la procréation pour des femmes âgées et sur les implications démographiques qu’elles pourraient engendrer.
Sur l’avis de plusieurs experts de le fertilité, Kendall Powell conclue : "le meilleur moyen de procréation d’une femme reste la méthode naturelle. Il devient essentiel de développer l’information sur les risques associés aux désirs tardifs de grossesse et de ne pas laisser imaginer à ces femmes que les avancées en biologie de la reproduction vont permettre aux femmes de tout âge d’avoir un enfant, si elles le veulent et quand elles le veulent".
En ligne : Age is no barrier… K. POWELL Nature 432, 40 – 42 (04 November 2004)
Le Quotidien du Médecin (Dr Isabelle Catala) 04/11/04