Jeudi 21 mars dernier, Anaïs Leleux, militante féministe au sein du Groupe F., a déposé une plainte à l’encontre du Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), auprès du procureur de la République de Paris. Faisant suite à la menace du Syngof, il y a dix jours, d’arrêter les avortements pour « alerter la ministre » de la santé sur le montant du fonds de garantie des praticiens, la plainte dénonce des faits « d’incitation à l’entrave à l’IVG » et « d’atteinte au droit des patientes de choisir librement leur médecin ».
« Dans la situation très dangereuse qui est la nôtre, nous devons faire scandale et être prêt à arrêter la pratique des IVG pour nous faire entendre », a indiqué le Syngof dans une newsletter adressée à ses 1 600 adhérents, le mardi 12 mars dernier (Cf. Le Syndicat national des gynécologues menace “d’arrêter les IVG” pour obtenir un entretien avec le ministre de la Santé). Quatre jours plus tard, il a levé sa menace, regrettant que « le seul moyen aujourd’hui de se faire entendre est de générer une fausse polémique sur les réseaux sociaux ».
Add (8/04/2019): Le 5 avril, le Conseil de l’Ordre des médecins a annoncé sur Twitter sa décision de « saisir la juridiction ordinale contre trois responsables du Syngof », pour « déconsidération de la profession ». Les trois médecins incriminés sont les docteurs Jean Marty, Élisabeth Paganelli, secrétaire générale, et Bertrand de Rochambeau, président du Syngof.
France Info, Marion Bothorel (22/03/19) – Grève des IVG : une militante féministe dépose plainte contre le syndicat de gynécologues Syngof