Greffes : deux avancées prometteuses

Publié le 24 Oct, 2011

Deux nouvelles pistes pourraient permettre l’optimisation de la technique de greffe d’organes grâce à un essai prometteur de greffe de cellules isolées et à une découverte sur le phénomène de rejet du greffon.

A l’occasion du Congrès international de la xénogreffe qui a lieu cette semaine à Miami, The Lancet fait le point sur les recherches en matière de greffe. Si les expériences de greffes d’organes entiers d’animaux sur l’homme n’obtiennent pas encore les résultats escomptés, une nouvelle piste dans le domaine se présente comme prometteuse. Un essai de phase II est en effet en cours en Nouvelle-Zélande sur l’utilisation de cellules isolées, sécrétant des neurotransmetteurs (cellules nerveuses) ou de l’insuline (cellules pancréatiques). Ces recherches pourraient permettre de traiter les maladies neuro-dégénératives et des diabètes de type 1 et 2. L’essai en cours depuis 2010 vise à prouver l’efficacité de cette procédure chez l’homme. "C’est vraisemblablement dans cette voie que réside l’avenir clinique de la xénogreffe".

Une autre découverte vient redonner espoir quant à la greffe d’organe entier. Nature Medicine a publié les travaux de chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm, qui ont réussi pour la première fois à observer in vivo et en temps réel le processus de rejet de greffe d’un organe, grâce à une technologie microscopique très puissante et non invasive permettant de filmer le processus cellulaire de l’animal.

"Un ballet entre les cellules immunitaires du greffon et celle du receveur, jamais démontré auparavant" pourrait bien orienter de nouvelles recherches pour optimiser les chances de réussite d’une greffe. En effet, on sait déjà que le rejet d’une greffe résulte de l’attaque du greffon par le système immunitaire du receveur. Ce rejet est aujourd’hui partiellement maîtrisé grâce à des traitements immunosuppresseurs, qui réduisent les défenses du patient. Mais grâce à cette étude, on apprend que les cellules du receveur participent aussi très efficacement au phénomène en retour "en capturant des antigènes du donneur et en les convoyant jusqu’aux cellules tueuses". Les chercheurs parlent d’une véritable "chorégraphie cellulaire" visant à rejeter le greffon.

Les intérêts thérapeutiques de cette découverte sont grands. Cela pourrait amener à un perfectionnement des techniques de greffe en mettant au point un traitement immunosuppresseur bloquant le flux aller-retour de ces cellules.

Le Point 20/10/11 – Figaro.fr (Tristant Vey) 24/10/11

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