Les tissus sensoriels de la partie interne de l’oreille responsable de l’audition (l’épithélium sensoriel cochléaire) ne sont pas capables de remplacer les cellules mécano-réceptrices lorsque celles-ci perdent leur fonctionnalité. Cela explique le caractère permanent des pertes de l’audition.
Partant de ce constat, une équipe de chercheurs américains de Boston a mené un protocole aboutissant à la formation in vitro de cellules qui peuvent s’intégrer au tissu cochléaire et se différencier in situ en cellules ciliées matures. Ils ont en fait greffé des cellules embryonnaires de souris dans l’oreille interne d’embryons de poulet. L’examen des animaux chimères a montré qu’une partie des cellules injectées s’était développée très rapidement après la greffe au niveau de l’épithélium (tissus) de la vésicule auditive. Les chercheurs estiment que ce protocole, si tant est qu’il soit applicable à l’homme, ouvrirait la voie à des nouvelles thérapies contre la surdité.
L‘article du Quotidien souligne que le recours à de telles thérapies pose une fois de plus le problème de l’utilisation de cellules souches embryonnaires d’autant que des cellules souches adultes de l’oreille interne ont été découvertes récemment (à paraître dans Nature Medecine).
Le Quotidien du Médecin (Elodie Biet) 28/10/03