« L’une des premières femmes à recevoir une greffe d’utérus attend son deuxième enfant » a annoncé le professeur Mats Brannstrom lors de la conférence annuelle au Collège royal des obstétriciens et gynécologues de Birmingham (cf. Les greffes d’utérus, « nouvelle ère de la procréation médicalement assistée » ?). La Grande Bretagne suit les traces de la Suède. Dans ce pays, la plupart des femmes suivies dans la clinique du professeur Brannstrom (neuf au total), ont reçu « un utérus provenant de leur propre mère ».
Au Royaume-Uni, les premiers essais cliniques ont débuté dès septembre 2015, sur une dizaine de femmes sélectionnées (cf. Lancement des premières greffes d’utérus aux Royaume Uni). Les experts anglais ont jugé en revanche que « la récupération d’organes provenant des donneuses était une opération complexe et non sans risque ». Ils ont alors envisagé de réaliser ces transplantations à partir de « donneuses en état de mort cérébrale, maintenues en vie ».
Richard Smith qui dirige le programme de recherche sur la transplantation utérine au Royaume-Uni a déclaré : « Brannstrom et son équipe ont réalisé une importante validation du concept et nous les félicitons chaleureusement une fois de plus […] L’infertilité est un grand problème croissant, affectant des dizaines de milliers de femmes dans ce pays – et le succès de l’équipe suédoise nous a montré qu’au moins certaines de ces femmes pourront porter leur propre enfant, alors qu’auparavant il n’y avait pas d’espoir ».
Au Royaume-Uni des milliers de femmes naissent sans utérus fonctionnel. D’autres subissent une ablation suite à un cancer ou une autre maladie grave.
BBC 20/06/2016