Les membres de la British Medical Association (BMA) ont voté hier en faveur d’une mesure selon laquelle les femmes n’auraient plus besoin du consentement écrit de deux médecins pour avorter au cours des 3 premiers mois, comme le prévoit l’Abortion Act de 1967 (cf. Synthèse de presse du 22/06/07).
D’après la BMA, les avancées médicales ont rendu l’avortement suffisamment sûr pour que les femmes puissent décider d’avorter sur la base de leur « consentement éclairé », après avoir été informé par un médecin des risques que comportait un tel acte.
Pour le Dr Evan Harris, membre du comité d’éthique de la BMA à l’origine de cette mesure, la loi sur l’avortement nécessite d’être modifiée afin de faciliter l’accès à l’avortement dans les premières semaines de grossesse.
Selon le porte-parole du ministère de la Santé, il ne serait pas prévu de transposer dans la loi cette mesure. Si elle l’était, une telle disposition rendrait l’avortement aussi accessible que n’importe quel traitement.
Une autre mesure, qui n’a pas été adoptée, prévoyait d’autoriser les sages-femmes et les infirmières à pratiquer des avortements.
Rappelons que 193 737 avortements ont été pratiqués au Royaume-Uni l’année dernière, soit 3,9% de plus qu’en 2005. Au total, 68% des avortements en 2006 ont été pratiqués au cours des 10 premières semaines.
Les médecins de la BMA ont approuvé une disposition facilitant l’accès à l’avortement, alors même que la Grande-Bretagne débat sur sa législation en vigueur. Début juin, le Parlement britannique examinait un projet de loi selon lequel les femmes doivent rencontrer un conseiller et disposer d’une semaine de réflexion avant d’avorter (cf. Synthèse de presse du 05/06/07).
Telegraph.co.uk (Nicole Martin) 28/06/07