En Grande-Bretagne, un juge de la Cour de protection a statué qu’une patiente de 52 ans, plongée dans un "état de conscience minimale", et non en état végétatif persistant, devait être autorisée à vivre malgré malgré sa dépendance médicale compète et l’opinion de sa famille qui estime qu’elle préfèrerait mourir.
En état de conscience minimale depuis 2003 à la suite d’une encéphalite virale ayant entrainé des lésions cérébrales irréversibles, la patiente se trouve sous alimentation et hydratation artificielle. En 2007, sa famille avait demandé que les traitements la maintenant en vie soient arrêtés, considérant qu’elle ne voudrait pas vivre dans cette dépendance complète. Ses proches affirment également que son état comporte des aspects négatifs comme l’incapacité à communiquer ou l’inconfort.
Estimant que la famille a porté devant la Cour ce qu’elle considérait comme le meilleur intérêt de leur parente, le juge s’est toutefois prononcé pour que le traitement ne soit pas arrêté. Dans sa décision, le juge Baker a rejeté les arguments selon lesquels la vie de la patiente serait complètement négative : "je reconnais que sa vie a des aspects négatifs mais je trouve aussi qu’elle en a de positifs. […] J’agrée le témoignage des soignants qui ont une expérience bien plus importante de la vie avec cette patiente ces dernières années, que celle des membres de sa famille dont les visites se sont faites plus rares avec le temps". Or, la majorité des soignants considèrent que le traitement doit être poursuivi.
Au Royaume-Uni, il s’agirait de la première affaire portant sur une personne en état de conscience minimale et non en état végétatif persistant. Ce cas fait jurisprudence pour de futures demandes concernant l’arrêt de traitement pour des patients en état de dépendance médicale complète.
Bioedge (Michael Cook) 01/10/11 – The Guardian (Owen Bowcott) 28/09/11