GPA : Trafic humain transfrontalier entre l’Inde et le Népal

Publié le 22 Juin, 2020

Vendredi 19 juin 2020, deux femmes et leur agent, impliqués dans un trafic d’enfants, ont été arrêtés lors d’un contrôle routier par la police indienne. Sur les trois nouveau-nés qui étaient également dans la voiture, l’un avait été porté par une femme de la région du Bihar pour 3,5 lakhs de roupies (environ 3500 €). Les deux autres, des jumelles, étaient dans la voiture avec leur mère porteuse. Celle-ci a reçu 3 lakhs de roupies par bébé. Les trois enfants étaient destinés à être vendus au Népal à des clients pour 8 à 9 lacks de roupies chacun (soit environ 10 000€).

 

L’agent de police ayant procédé à leur arrestation a déclaré « qu’il s’agit d’un vaste trafic qui offre des services de maternité de substitution aux couples étrangers et que chaque utérus de substitution est loué pour 4-5 lakhs de roupies ». Il a expliqué : « Les agents contactent la mère par téléphone et après la naissance, la photo de l’enfant est montrée au couple avant qu’il leur soit remis ». La police soupçonne « que des enfants fassent l’objet de trafic humain[1] dans des pays étrangers ».

 

Les lois qui régissent la maternité de substitution en Inde prévoient qu’elle ne peut se faire sans l’autorisation d’un médecin et qu’il est illégal d’offrir des services de GPA à des couples étrangers.

 

Pour aller plus loin :

Inde, la police met fin à un trafic d’enfants

Un réseau de trafic de nourrissons et d’ovaires démantelé en Grèce

GPA au Cambodge : arrestation de trois mères porteuses, accusées de trafic humain

GPA : ″un magasin international en ligne pour bébés″ selon le Commissaire aux droits de l’enfant du président ukrainien

Epidémie de Covid-19 : « les rapports de force de l’industrie de la GPA mis à nu »



[1] NdlR : Prostitution.

 

India Today, Siraj Qureshi, (21/06/2020), The Times of India, Arvind Chauhan (20/06/2020), Mirror (21/06/2020)

 

Partager cet article

Synthèses de presse

« Aide à mourir » : les pharmaciens et les établissements exclus de la clause de conscience
/ Fin de vie

« Aide à mourir » : les pharmaciens et les établissements exclus de la clause de conscience

Le projet de loi relatif à l’« aide à mourir » dispose que « le pharmacien ne peut bénéficier d’une ...
Fin de vie : l'Ecosse en marche vers la légalisation de « l’aide à mourir » ?
/ Fin de vie

Fin de vie : l’Ecosse en marche vers la légalisation de « l’aide à mourir » ?

Le 28 mars, un projet de loi visant à légaliser l'« aide à mourir » a été présenté au Parlement ...
30_fiv
/ PMA-GPA

Embryons congelés : détruire pour ne pas payer

Alors qu’aux Etats-Unis, le coût de la conservation des embryons congelés ne cesse d’augmenter, certains choisissent de les détruire plutôt ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres