Vendredi 19 juin 2020, deux femmes et leur agent, impliqués dans un trafic d’enfants, ont été arrêtés lors d’un contrôle routier par la police indienne. Sur les trois nouveau-nés qui étaient également dans la voiture, l’un avait été porté par une femme de la région du Bihar pour 3,5 lakhs de roupies (environ 3500 €). Les deux autres, des jumelles, étaient dans la voiture avec leur mère porteuse. Celle-ci a reçu 3 lakhs de roupies par bébé. Les trois enfants étaient destinés à être vendus au Népal à des clients pour 8 à 9 lacks de roupies chacun (soit environ 10 000€).
L’agent de police ayant procédé à leur arrestation a déclaré « qu’il s’agit d’un vaste trafic qui offre des services de maternité de substitution aux couples étrangers et que chaque utérus de substitution est loué pour 4-5 lakhs de roupies ». Il a expliqué : « Les agents contactent la mère par téléphone et après la naissance, la photo de l’enfant est montrée au couple avant qu’il leur soit remis ». La police soupçonne « que des enfants fassent l’objet de trafic humain[1] dans des pays étrangers ».
Les lois qui régissent la maternité de substitution en Inde prévoient qu’elle ne peut se faire sans l’autorisation d’un médecin et qu’il est illégal d’offrir des services de GPA à des couples étrangers.
Pour aller plus loin :
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GPA au Cambodge : arrestation de trois mères porteuses, accusées de trafic humain
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India Today, Siraj Qureshi, (21/06/2020), The Times of India, Arvind Chauhan (20/06/2020), Mirror (21/06/2020)