En septembre 2021, une jeune fille d’un lycée de l’ouest parisien est inscrite, à sa demande, sous le nom de Louis sans l’accord de ses parents qui ne l’ont appris que plusieurs mois plus tard. Ils demandent réparation pour « faute professionnelle grave ». Ils reprochent au lycée d’avoir gardé le silence et, par conséquent, d’avoir altéré leurs relations avec leur fille et retardé une prise en charge psychologique. En parallèle, une requête en annulation a été adressée, par l’association SOS Education, au Conseil d’Etat contre la circulaire dite Blanquer.
Selon l’établissement, la circulaire Blanquer du 30 septembre 2021 prévoit « une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire » en autorisant, notamment, un élève à changer d’identité sans que ses représentants légaux ne soient prévenus (cf. Genre à l’école : la circulaire du Ministère prend le parti de l’« autodétermination »). Mais cette interprétation est contestée par l’avocat de la famille. Il affirme que « la circulaire indique expressément que la communauté éducative ne peut utiliser un autre prénom ou un autre genre sans l’accord des parents ».
SOS Education condamne la complicité de l’école face à une « contagion de cas d’enfants qui (…) affirment être dans le mauvais corps » et « semblent sous emprise idéologique, comme tombés dans une secte » (cf. Changement de sexe chez les enfants : « C’est comme si mon fils était sous emprise »). Leur prise en charge doit être faite par le personnel médical et non par des éducateurs estime-t-elle. De plus, il faudrait, selon l’avis de Maître Beauregard, avocat de la famille de la jeune fille, respecter la liberté de conscience des enseignants face à la demande de l’enfant.
Source : Le Figaro, Stéphane Kovacs (30/05/22)